Il s'agit de la scène première.
La division entre le réel à droite et son reflet à gauche, était
la source du titre "Collido_scope". Le tableau est renforcé par
la forte géométrie formée par le "V" de
la fresque céramique carrelée en toile de fond. Ce qui a
amené au placement de l'installation devant la fresque - ou ce qui
en restait après sa démolition inopinée par le directeur
du Monoprix…
A l'intérieur de l'image se trouve une dissonance en évolution
constante entre réel et reflet. Au départ, les deux correspondent,
mais la relation entre eux se distant graduellement, montrant des gens tout à fait
différents de chaque côté, avec des couples furtifs véritables
s'insérant de chaque côté comme des fantômes. L'augmentation
du bruit de la circulation accélère le processus,en augmentant
le nombre d'images composant le collage.
Un seul battement de mains par un spectateur remet de l'ordre en "recalibrant"
le tableau : la scène est simplifiée et les paires gauche
et droite se recoudent afin de correspondre parfaitement.
Les images individuelles sont classifiées au sein d'une base de données
d'attributs, ce qui permet la génération d'harmonies selon
des thèmes, au sein de compositions picturales cohérentes.
Ainsi, en fonction du moment, un thème ou l'autre sera dominant. Les
thèmes sont basés sur la localisation des gens à l'intérieur
de la scène, la direction vers laquelle ils vont, s'ils sont "collés" à la
façade - ça veut dire, en train de traverser l'entrée à ce
moment précis - l'âge, le sexe, le nombre d'individus dans une
image particulière, la couleur des vêtements. |