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Les rues Hayarkon et Ben Yehuda sont parallèles, juste derrière le front de mer. La zone est un mélange d'hôtels à tous les niveaux de l'échelle des étoiles, bâtiments de bureaux et résidentiels, le rez-de-chaussée étant occupé par des magasins, services et restaurants. Il y a des larges ilots urbains entre les deux rues, coupés par des passages et des cours. La mixité d'activités génère un va-et-vient continu entre les habitants et les visiteurs.
Ce travail photographique utilise les techniques "prises aux tripes" et "fugacité" afin d'explorer la complicité entre habitat et habitants, dans un quartier à visage amical. |
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Alors que je retournais vers la rue Hayarkon, un homme, sa femme et leur petit chien nerveux ont déboulé d'un portail juste devant moi. "Que photographiez-vous?" il me demanda. Il était dans un état de franche excitation, et me racontait comment ils ont deux chattes qui venaient de donner naissance à des chatons : chaque mère était en train d'allaiter la progéniture de l'autre. Le vétérinaire leur a même ajouté un chaton malade, abandonné, qui a rejoint cette famille heureuse.
Je lui proposais alors de nommer les deux chattes "Israël" et "Palestine", comme symbole d'espoir. Ça l'a contrarié, "Israël doit exister en tant qu'état pour le peuple Juif", il me répondit. Quand je suggérais que le temps était peut-être venu où les Palestiniens jouiront du même droit, la chose lui sembla une abstraction, hors du périmètre de ses soucis. Nos nous sommes salués en nous séparant. |
